BUDGET ETAT 2007

Publié le par philippe biais

L'UDF n'a pas voté le budget 2007
En voici les explications[1]        
 
Alors que les candidats de l'UDF comme de l'UMP s'étaient engagés durant les élections de 2002 à baisser les prélèvements obligatoires, les dépenses publiques, les déficits publics et par voie de conséquence la dette publique, c'est largement l'inverse qui a été réalisé.
 
L'UDF, fidèle aux engagements pris devant le peuple français, n'a cessé d'alerter le Gouvernement et l'opinion publique sur la gravité de la situation mais n'a pas été entendue. Après s'être abstenue sur le budget 2005, l'UDF a voté majoritairement contre le budget 2006.
Le budget 2007, même s'il est moins mauvais que les précédents, n'est toujours pas à la hauteur de la gravité de la situation des finances publiques pour quatre raisons :
 
1.      La hausse des dépenses de l'Etat est encore excessive 
Le groupe UDF a démontré, sans être démenti, que, si l?on tient compte d?un ensemble d'artifices de présentation, la hausse réelle de la dépense brute atteint 10,5 milliards soit 2,9%. Certes c'est mieux que l'année dernière où l'on atteignait 3,8% mais c'est toujours excessif.
 
2.  La baisse prétendue des impôts n'est qu'un leurre
La promesse présidentielle de baisser d'un tiers l'impôt sur le revenu soit de 17 Milliards n'a été tenue que pour un peu plus de la moitié.
3.      En matière de finances locales, le gouvernement persévère dans les errements du gouvernement Jospin 
Toujours moins d'autonomie fiscale locale, toujours pas de réforme de la fiscalité locale, maintien de mécanismes incitant à la dépense publique locale et sanctionnant les gestionnaires rigoureux
 
4. Ce budget est porteur d'injustices sociales à l'égard des classes moyennes 
L'UDF a soutenu l'effort de revalorisation d'un milliard de la Prime Pour l'Emploi.
Cependant, le plafonnement de l'impôt sur le revenu profitera pour les deux tiers à 14 000 familles assujetties à l'ISF et la réforme du barème de l'IR  profitera pour plus des deux tiers à moins de 10% des familles françaises.
 


[1] Extrait intervention de Charles de Courson député UDF, spécialiste des questions financières le 24/10/06

Publié dans Débat

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