Le « trou de la sécu » et les mystères des prix
Profitant du calme de l’actualité locale, je veux vous faire part d’un fait que j’ai constaté dans mon activité professionnel (rappel : je suis infirmier libéral).
On sait qu’il faut faire la chasse au gaspillage ! Les médecins ont été sollicités pour, entre autre, inciter les malades à aller faire leurs prises de sang au laboratoire et non à domicile (économie : 2€ par acte).
Par contre, j’ai assisté cet été à une inflation extraordinaire des prix des anticoagulants injectables (vous savez : les piqûres qu’on fait dans le ventre quand on a été opéré !)
Certes une nouvelle présentation est arrivée sur le marché avec des dispositifs rétractant l’aiguille pour que l’opérateur ne se pique pas. Mais pour qui ? pour les infirmiers qui ne l’ont pas demandé ou pour favoriser l’auto injection des malades ?
Oui mais voilà ! ces gros dispositifs doublent le volume de déchets à éliminer et ces seringues qui ne sont pas des déchets ménagers ne peuvent être éliminés dans les circuits habituels que connaissent les habitants.
Et le prix ?
C’est assez compliqué de comparer car il existe différentes formules et différents dosages, mais quand même….
On trouvait encore récemment des produits à partir de 3 ou 4 euros la préparation ; j’ai vu cet été des produits à plus de 16 € la seringue d’injectable !
Vous ajoutez à cela la même inflation qui a touché récemment les auxiliaires de pansement (tulle gras ….etc) et vous obtenez une sacré augmentation des dépenses de la sécurité sociale.
Je ne dis pas que les traitements ne doivent pas évoluer, qu’il faut payer la recherche, mais il y a certainement des choses à regarder de prés dans ces structures qui accréditent et déterminent les prix des médicaments.